Je m'appelle Marie-Ève St-Germain, je suis...
- Marie-Ève St-Germain
- 25 avr.
- 5 min de lecture
L’art de se présenter
Alors, tel que promis la semaine dernière, je te partage un article dans lequel tu découvriras les grandes lignes de mon parcours. Je dois t’avouer que j’ai pris un peu de temps à trouver la bonne façon de me présenter, de parler de moi. Je me rends compte que ce n’est pas nécessairement chose facile de parler de soi, de raconter notre histoire. On se demande comment ce sera perçu, si se sera pertinent à lire… Je constate donc, que savoir se présenter est un art en soi et qu’il peut, comme toute forme d’art, se développer! Alors, je mets cette nouvelle pratique en place avec toi dès aujourd’hui!
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Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé les fleurs. J’ai le souvenir de voir l’énorme potager de mes grands-parents rempli de légumes et de fleurs, les plates-bandes de ma mère qu’elle améliorait chaque année et c’était pareil chez ma tante Mado qui, durant l’été, habitait son chalet voisin de notre maison. Je crois que j’ai, sans m’en rendre compte à cet âge, fait un lien très tôt entre les fleurs dont on prend soin et les sentiments de béatitude, et même souvent de fierté qui apparaissaient sur le visage de ceux qui s'adonnaient au jardinage. Et, quand j’ai compris qu’une graine mise en terre et arrosée se transformait en un plant de légumes ou de fleurs – ça, c’était quelque part entre la 3e et 4e année du primaire quand on faisait pousser des plants de haricots en classe. J’sais pas si tu as fait ça toi aussi ! – j’ai été vraiment fascinée! Je crois que c’est le mélange de tous ces moments passés à voir des personnes que j’aime, heureuses en côtoyant autant de beauté, qui m’a amené à travailler avec les fleurs une fois adulte. Ou je devrais plutôt dire, une fois adolescente, parce que j’ai débuté, comme aide-fleuriste, à 16 ans !
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C’était, il y a bientôt 20 ans, que j'ai fait mes débuts comme aide-fleuriste. Je faisais partie d’un programme de travail-études où nous étions amenés à découvrir un métier tout en terminant nos études secondaires. Je te le dis, s’il n’y avait pas eu cette option, je ne crois pas que j’aurais terminé mon secondaire! J’avais énormément de difficultés à l’école et, comme plusieurs d’entre nous, je ne cadrais pas du tout dans le modèle académique traditionnel. Bref, j’ai eu la chance de tomber amoureuse du premier endroit que j’ai visité! C’était chez Jacques Fleuriste, à Acton Vale. J’y ai appris les bases de la fleuristerie et j'ai eu le bonheur d’y travailler pendant quelques années. Après la naissance de mon premier enfant, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale et d’ouvrir mon entreprise que j’avais nommée : Au Jardin de Lily. Eh oui, je lui avais donné le nom de ma petite fille qui venait tout juste de naître! J’ai tellement aimé pouvoir créer et avoir mon bébé près de moi. C’était le début de la conciliation travail/famille pour moi. Au fil des années et des enfants qui se sont ajoutés, j’ai cessé d’exploiter mon entreprise et j’ai continué, de façon ponctuelle, à travailler chez Jacques Fleuriste, surtout pour des occasions spéciales comme la Fête des Mères et la Saint-Valentin.
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Au début de la pandémie, j’ai eu envie de nouveau défi. En plus d’être fleuriste, je voulais devenir productrice de fleurs. Ce n’était pas encore très présent au Québec, donc peu de références, et je n’avais aucune connaissance en horticulture. Deux points majeurs qui, tu pourras le deviner, m’ont donné un peu de fil à retordre! Mais c’était plus fort que moi, je devais l’essayer. J’ai vraiment adoré créer des bouquets avec des fleurs qui venaient de mon jardin, qui n’avaient pas voyagé outre-mer. J’ai vécu l’expérience, durant deux saisons, d’offrir des abonnements de bouquets de fleurs. Les clients appréciaient se procurer des fleurs fraîches qui avaient poussé tout près et moi je réalisais, une personne à la fois, que tout le monde avait une histoire à me raconter en lien avec les fleurs. Leurs visages s’illuminaient à chaque fois. Ça faisait plaisir à entendre! – Un lien continuait de se faire dans ma tête : Les fleurs sont témoins de beaucoup de choses et elles sont le centre de plusieurs moments importants de nos vies. – Je peux te dire que j’en ai vécu des inoubliables dans cet atelier que mon père, ma famille et mes amis m’ont aidé à construire. Il était spacieux et donnait sur le jardin. Je l’adorais! Je suis un peu nostalgique de cet endroit qui en a vu passer du monde! Des personnes que je n’aurais probablement pas connues sans le prétexte des fleurs.
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Aujourd'hui, à la suite d’un déménagement sur la terre familiale de ma belle-famille, à Bonsecours, le village qui m’a vu naître, je peux m’amuser à planter toutes les fleurs qui me font envie tellement il y a de la place! Depuis deux ans, je cultive, avec l’aide de mon amoureux, quelques variétés de fleurs, surtout pour le plaisir d’avoir un bouquet sur la table, mais aussi pour quelques commandes que je choisis de prendre au cours de la saison.
Cette année, j’ai planifié mon jardin en pensant surtout aux fleurs que je voulais retrouver dans mes presses. J’ai vraiment hâte de me bâtir un grand inventaire de fleurs pressées qui me permettra de créer encore plus d’œuvres fleuries! La création artistique avec des fleurs préservées est devenue ma nouvelle passion, un nouveau métier que je suis heureuse d’avoir découvert un jour d’hiver en déroulant mon fil Instagram! C’est incroyable de voir comment ces fleurs, qui semblent figées dans le temps, peuvent apporter autant de beauté et d’émotions. Encore une fois, les fleurs m’ont prouvé qu’elles sont un langage en soi!
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Alors, maintenant que j’ai un peu pratiquer l’art de la présentation, je crois que je pourrais mieux me décrire, plus facilement nommer les quelques étiquettes que je me donne. Je pense que je pourrais dire de moi que je suis : une artiste, une fleuriste spécialisée dans les fleurs préservées, une auteure en herbe, totalement amoureuse de mon chum, en admiration devant mes quatre fabuleux enfants et que j’adore être présente pour ceux que j’aime!
En terminant, je me dis que j’aurais peut-être pu mettre une petite note en début d’article où j’aurais écrit : « Si t’es pressé mais que tu veux quand même savoir un peu qui je suis, scroll down jusqu’à l’avant-dernier chapitre tu vas sauver du temps! » J’y pense un peu tard…
J’te dis : À bientôt!
Marie-Ève




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