La place de la littérature dans ma vie.
- Marie-Ève St-Germain
- 23 avr.
- 4 min de lecture
Dans mon enfance, deux livres ont particulièrement marqué mon imaginaire : « Le Petit Prince » de Antoine Saint-Exupéry et « Le Monde de Félix » de Sylvain Trudel. Ces livres m’ont profondément touchée d’une manière difficile à expliquer. Je ne sais pas si tu lisais quand tu étais enfant. Est-ce que tu le faisais par obligation ou par plaisir ? Il n’y a pas de bonnes réponses. Enfin, il est sûr qu’enfant, on est souvent obligé. Est-ce que tu te souviens du premier livre qui t’a fait voyager ? Celui où, après l’avoir fermé, tu t’es demandé si tu avais quitté le monde 3D le temps de quelques chapitres. Je crois que c’est ce sentiment d’évasion qui m’a conquise lorsque j’ai embarqué dans les mondes du Petit Prince et de Félix. Ça et le fait que les deux jeunes personnages avaient quelque chose en commun avec moi : lorsqu’ils se retrouvaient seuls avec eux-mêmes, ils se questionnaient sur une foule de sujets. Ça me faisait croire que je n’étais pas la seule enfant de 7 ou 8 ans à me poser autant de questions. C’était rassurant ! Parce qu’à ces âges-là, nous sommes l’incarnation même de l’innocence et de la curiosité, mais je pense qu’à ma manière, je comprenais aussi que les questionnements philosophiques pouvaient émerger dans la tête d’enfants.
D’ailleurs, je me demande si mon amour pour les fleurs n’a pas commencé à la lecture de ces livres… Le Petit Prince, qui était amoureux de sa rose, et Félix, qui a découvert les immortelles lors d’un voyage scolaire. Toutes deux étaient significatives pour eux. Va savoir !
À l’adolescence, j’ai découvert des classiques de Dominique Demers tels que : Un hiver de tourmente, Les grands sapins ne meurent pas et Ils dansent dans la tempête. Je me souviens aussi du livre Rouge Poison. Si ma mémoire est bonne, c’était une lecture obligatoire du secondaire. J’avais aimé ce roman policier. Une genre littéraire dramatique que je n'avais pas l'habitude de lire. Il y avait quelque chose dans ce sentiment que j’aimais. Probablement parce que ça « fitait » avec cette période de notre vie où tout est souvent intense à l’intérieur de nous !
Une fois arrivée dans le monde adulte, je suis rapidement devenue maman, ce qui m’a fait entrer dans l’univers de la littérature pour enfants. Je prenais autant de plaisir à lire ces livres destinés à un jeune lectorat que lorsque je lisais étant enfant. Rapidement, j’ai construit une bibliothèque assez impressionnante, garnie de livres qui venaient d’être publiés et d’autres qui avaient marqué ma jeunesse. J’avais ce désir profond de leur transmettre la lecture en héritage. Comme si toutes ces histoires que j’avais chéries et que j'ai découvertes avec eux, devenaient un legs. Tout ce que je n’aurais pas le temps de leur redire ou de leur faire redécouvrir, ils pourraient le retrouver à l’intérieur de ces trésors de papier. Avec les centaines de livres que je leur ai lus et relus, mes enfants ont vite appris que les livres sont des objets précieux. Qu'ils ont été créés par des humains qui avaient eu la soif de partager une histoire avec eux et qu’il fallait en prendre soin.
Lorsque mes enfants ont commencé l’école, je me suis inscrite à l’université où j’ai suivi, entre autres, un cours de littérature pour enfants. J’ai vraiment adoré. Tout ce qui entoure le livre et sa conception me fascinait ! Tellement que j’ai par la suite offert des ateliers littéraires à l’école de mes enfants. J’avais cette envie de partager mon amour pour la littérature avec ces petits humains si surprenants. Et surtout de les entendre s’exprimer sur les livres, sur la lecture et la composition lorsque c’est sorti du contexte académique. Comprends-moi bien, je n’ai rien contre la façon d’apprendre à lire à l’école. Les enseignants ont toute mon admiration, et mes enfants ont eu la chance d’être accompagnés par des profs en or. Mais étant donné que tous les enfants ne sont pas au même niveau, même dans la même classe, et qu’au final ils sont évalués et notés, cela suffit parfois à décourager un enfant de s’abandonner au monde merveilleux de la lecture. Heureusement, de plus en plus d’écoles primaires intègrent la littérature, et ce dans toutes les matières.
En regardant derrière moi, je me dis que je ne devrais pas être surprise de me voir plonger dans l’aventure d’écrire un livre pour enfants. Je pense que c’est le fait de m’imaginer être lue par ces petits lecteurs, comme celle que j’étais, et de peut-être même marquer leur imaginaire qui m’intimide le plus dans tout ce processus. Mais en même temps, c’est aussi toute ma motivation!
Je termine en t'apprenant peut-être quelque chose. Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Alors, j’ai choisi de publier mon article aujourd’hui en me souhaitant d’être une auteure publiée, ou du moins en voie de l’être, l’année prochaine à pareille date. Est-ce que mon souhait se réalisera ? On s’en reparle dans un an! D’ici là, peu importe ton âge, si tu as des enfants ou pas, je te suggère la lecture de mes deux livres préférés dont je t’ai parlé au début. Et si ça te tente, je t’invite à me parler de tes livres coups de cœur pour enfants, ceux que tu as lus lorsque tu étais enfant ou que tu as lus à tes enfants.
À bientôt !


Allo Marie Eve!! Je suis contente de te voir débuter cette nouvelle aventure. Dans mon métier avec les enfants préscolaire la lecture d’histoires est présente au quotidien. Le fil invisible a été pour moi un livre qui m’a touchée droit au Coeur. De l’auteur Patrice Karst illustration Joanne Lew-Vriethof
Bonne découverte dans cet univers fascinant!!